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abercrombie pas cher Chirac, le roman dun procès

 
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xkekg34fa




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PostPosted: Sat 14:37, 19 Oct 2013    Post subject: abercrombie pas cher Chirac, le roman dun procès

Il arpente à nouveau la pièce, possédé par son raisonnement.
La voix de l'avocat s'est assourdie. "Encore une raison pour que je ne plaide pas", souffle-t-il. Jean Veil fixe son vieux confrère. Il le voit sincère, retient le trait qui lui est venu à l'esprit. Georges Kiejman balaie l'air de la main, comme s'il voulait la mélancolie qui l'assaille.
"Ce n'est pas pour moi, je n'y arriverai jamais. - Vous leur raconterez cela avec vos mots. Evitez ma grandiloquence, l'époque ne la supporte plus. Mais n'oubliez pas, Marie, de à chaque instant qu'au-delà d'un dossier c'est un homme que l'on juge. Quand soudainement, derrière la fonction, l'homme para?t, quelque chose se produit qui touche et parfois bouleverse. Avec ses tics, ses manies, sa chaleur, sa bonhomie, sa familiarité. Un être de chair. Un homme qui aime la tête de veau. En plaidant, restituez ce Chirac-là. Je vais vous une confidence. C'est lui, et non votre dossier ou votre talent espéré, qui est notre principal atout."
"Vous connaissez Bash? [url=http://www.gotprintsigns.com/abercrombiepascher/‎]abercrombie pas cher[/url] ?", lance-t-il à Georges Kiejman.
Assise en retrait, un épais carnet noir à dos souple dans la main, écoute avec méfiance. Il le sent.
"J'ai consacré ma vie à la conquête du . Maintenant, pour moi, c'est fini. Ce , ce bruit, cette agitation, mon successeur... Tout est là. En beaucoup plus court."
Le Monde.fr a le plaisir de vous la lecture de cet article habituellement réservé aux abonnés du Monde.fr.Profitez [url=http://etlab.mis.ous.ac.jp/cgi-bin/ils/upload/bbs2/light.cgi?res=10348%22]woolrich sito ufficiale Des t[/url] de tous les articles réservés du Monde.fr en vous
"Votre galanterie vous perdra, Georges !", lance , qui veut [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] à une boutade.
"Demandez à ces juges en les regardant dans les yeux pour les au tréfonds : "Voulez-vous vraiment, vous, juges du tribunal correctionnel de Paris, que l'on retienne de la vie d'un ancien président de la République, comme tache ultime, le fait d' consenti à une poignée d'emplois fictifs ? Voulez-vous, monsieur le Président, mesdames du tribunal, être ceux qui, devant l'Histoire, se seront attachés à cette part de futile, de dérisoire et peut-être de déshonorant chez l'homme qui a conduit la France pendant douze ans ?" Il vous faut une citation. Prenez Malraux, évidemment : "La mort seule transforme la vie en destin." Vous la dites lentement en regardant les juges."
"Vous avez aujourd'hui un singulier : la vie de Chirac en destin de son vivant. Regardez-le. Il ne mérite pas cette injustice. Ne dites pas l'Histoire avant son heure et avant que ne sonne le glas."
Dans sa main droite, un livre ouvert.
demain ? Cela aurait du panache. Qu'en pensez- ?" Georges Kiejman a pris tout le [url=http://www.fayatindia.com/giuseppe-zanotti.html]giuseppe zanotti[/url] monde de court. Voilà plus d'une heure que les quatre avocats de Jacques Chirac sont réunis rue de Lille, dans les bureaux de l'ancien président, autour de Claude Chirac et de Frédéric Salat-Baroux pour une ultime séance de travail. Jean Veil, Eric Dezeuze et Marie Burguburu viennent chacun d' les grandes lignes de leurs plaidoiries respectives.
"Je ne plaisante pas, réplique le vieil avocat en fixant son confrère par-dessus ses lunettes. Mignard a été bon, hier. Il a fait les choses sobrement. Peut-être est-ce là sa force. On nous attend au tournant. Quatre avocats - mon expérience, votre immense talent, Jean - tout cela nous dessert et dessert le président. Et puis, c'est bien trop d'honneur à notre seul adversaire."
Fin
"Mignard ne doit déjà plus par les portes. Il va se répandre en disant que nous nous sommes mis [url=http://www.jeremyparendt.com/Hollister-b5.php]hollister france[/url] à quatre pour lui répondre. Il faut . J'insiste : Marie est jeune, [url=http://w-space.net/cgi-bin/sample3/main.cgi]moncler sito ufficiale Craft [/url] c'est une femme. Elle doit être la seule à se demain."
En longeant le couloir qui mène à son [url=http://politicalscrapbook.net/2013/09/daily-telegraph-headquarters-of-union-is-just-room-full-of-rubbish/#comment-1969767]Is Electronic Cigarette A Replacement For Real Cigarette [/url] bureau, Jacques Chirac entend résonner la voix de Georges Kiejman. Il pose sa main sur la poignée de la porte. Hésite. Se retient d'.
Il se redresse, sa voix tonne comme à l'audience et fait la jeune avocate : "Mais on ne reproche pas à Chirac d' su et de s'être tu ! On lui reproche d' voulu et d' fait . Et quelle preuve a-t-on rapportée ? Là, vous commencez à la partie civile. Vous dites que son avocat a beaucoup parlé, mais que, de preuve, il n'en a administré aucune. Et cela vous amène naturellement à le thème du doute. C'est un classique, n'est-ce pas, Jean ?"
"Après [url=http://www.jeremyparendt.com/Hollister-b5.php]hollister[/url] évoqué le doute, prenez-vous-en aux arguments de la partie civile. Reprenez-les dans l'ordre. Si vous la discréditez sur des points qui sont sans importance, vous tirerez le bénéfice de ce discrédit sur les sujets qui en ont une. Sur l'?ge, par exemple, j'ai trouvé Mignard cynique. La sanction en droit pénal doit être fonction de la manière dont elle est re?ue. Donc bien s?r que l'?ge n'est pas indifférent. Si Chirac devait être condamné, c'est à 78 ans qu'il recevrait de plein fouet la sanction. La peine a dans cette vie achevée une force, une portée, une conséquence, assurément plus forte que si la vie pouvait être jouée encore."
Georges [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] Kiejman se lisse l'arête du nez avec l'index. Sous ses sourcils en accent circonflexe, le regard brille, cruel.
"Mignard a soutenu que la carrière de Jacques Chirac n'avait pas à être évoquée. Dites le contraire. On juge des faits, mais on juge d'abord un homme. Il faut donc l'évoquer, cet homme, ce qu'a été sa vie. Vous devez d'abord écarter de l'esprit des juges l'idée selon laquelle Chirac n'a été qu'une ambition et une volonté en marche. N'en faites pas trop non plus. Ne dites donc pas que seul l'idéal l'animait, vous ne seriez pas crue. Accordez donc qu'il n'y a pas que du désintéressement dans le choix d'une carrière . Mais Chirac est l'homme du discours du Vel' d'Hiv, celui du refus de la guerre en . Dites-le. Il y a là de la grandeur. Le vrai Chirac, c'est celui-là. Pas celui des pratiques d'épicier de collaborateurs zélés."
Frédéric Salat-Baroux observe à la dérobée Jean Veil. La prise en main de la par [url=http://www.shewyne.com/peutereyoutlet.html]peuterey outlet[/url] son confrère l'agace, mais il trouve assez séduisante cette idée de plaidoirie unique. Georges Kiejman s'est approché de la fenêtre. Il continue à , en tournant le dos à ses interlocuteurs.
"Georges a raison. Dites-leur : "Un seul instant, vous êtes-vous demandé : a-t-il véritablement voulu, pour le contrat X, que Mme Dupont soit engagée ? Si, au fond de vous-même, vous vous dites, je n'en sais rien, alors, ce [url=http://www.shewyne.com/peutereyoutlet.html]peuterey sito ufficiale[/url] je n'en sais rien doit vous ." Le doute est glorieux en justice. Rappelez le juge à ses devoirs, exaltez-le. Vous le placerez sur les cimes où il pense se naturellement."
"Ne vous fatiguez pas trop, Ma?tre. Votre plaidoirie me rappelle les élections. A deux jours du scrutin, tout le monde s'agite, c'est à qui fera la déclaration la plus enflammée, alors que le résultat est joué. Il suffit d'."
De l'index, il pointe trois lignes.
Jean Veil acquiesce. Beau joueur, il remise sa contrariété et entre dans la partie.
Il ne lui laisse pas le temps de répondre.
"Parler du politique vous permettra d'élever le débat, Marie. Pourquoi vivons-nous ? Pour une trace. Le père de dépourvu de talent fait des enfants, c'est son éternité à lui. L'homme politique vise l'Histoire."
"Je devine l'idée qui vous effleure, Claude. Vous pensez que je redoute l'échec. Détrompez-vous. Notre consoeur a la jeunesse, l'énergie, l'ambition intacte. Elle croit à la , comme il m'est arrivé d'y . Votre père a été chef de l'Etat, Jean et moi, nous sommes des institutions. On attend nos vieux tours, nos bons mots. On nous écoutera, mais elle seule peut être entendue. Elle trouvera le ton juste pour la clémence des juges.
Georges Kiejman se retourne et dévisage Claude Chirac. Elle écoute avec une extrême attention. Elle est en train de la garde. L'idée d'être défendu par une femme ne devrait pas déplaire à Chirac. L'avocat se rapproche de Marie Burguburu.
- Je ne m'en sens absolument pas capable, proteste .
"Ma chaumière même
D'autres à cette heure l'habitent
Maison de poupée."
"Bien s?r, vous allez des concessions. Reprenez [url=http://www.shewyne.com/woolrichoutlet.html]woolrich outlet[/url] l'argument de Mignard, accordez-lui le fait que Chirac aurait pu, ou aurait d?, se de l'existence de certains emplois fictifs."
Georges Kiejman se tait. Autour de la table, nul ne bouge. Claude Chirac fixe un point dans le lointain. Marie Burguburu secoue la tête.
"Mignard a tiré parti - ce qui était adroit [url=http://www.lcdmo.com/hollister.php]hollister pas cher[/url] - du fait que personne n'a songé à à Chirac son autorisation, parce que tout le monde présumait son accord. Mais il a oublié l'essentiel et vous allez le : c'est que le droit pénal obéit à des règles rigoureuses. On ne condamne pas quelqu'un pour un système, on le condamne pour des actes particuliers. Posez aux juges des questions simples. Prenez les contrats fictifs un par un : le moment où ils ont été conclus, avec qui ils ont été conclus, quelle prestation était fournie, en faveur de qui ? Pour chacun d'entre eux, ne donnez pas les réponses. Posez simplement les questions et dites aux juges : en votre ?me et [url=http://www.shewyne.com/moncleroutlet.html]moncler outlet[/url] conscience, pouvez-vous que pour ce contrat X, Chirac a su et voulu ? Et si vous pouvez le pour le contrat X, qu'est-ce qui vous [url=http://www.jeremyparendt.com/jimmy-choo.php]jimmy choo paris[/url] permet de le pour le contrat Y ?"
Il se lève et marche dans la pièce, les mains croisées dans le dos.
"Vous devez par vos notes, chère consoeur. Tout ce que vous avez écrit ne sert à rien. Reprenez ce qu'a dit Mignard. Imprégnez-vous de ce qu'il a tenté de démontrer. Vous allez d'abord lui hommage. Dites qu'il a été habile. Vous ajouterez qu'il y a plus d'habileté que de vérité dans sa plaidoirie."
"Il faut son juge. On ne se trompe jamais. Il est toujours frappé par la justesse du trait."
Jacques Chirac hausse les épaules et rejoint son bureau sans écouter la suite.
Il mime, plonge ses yeux dans ceux de ses interlocuteurs. Tend les deux bras vers un tribunal imaginaire.
Du menton, il désigne Le Monde du jour, posé sur la table et ouvert sur la transcription intégrale de la plaidoirie-réquisitoire de l'avocat de la .
La porte du bureau s'ouvre et encadre la silhouette un peu courbée de l'ancien président.
- Tant mieux, lui répond Kiejman. Il faut bien que nous ayons encore une utilité. Cette plaidoirie, on va la préparer ensemble, mais c'est vous qui la prononcerez."


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